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claudia larochelle

l'animatrice, la femme, l'auteure et la mère, par Carl Dubé

Claudia Larochelle m’a donné rendez-vous au café Les entretiens de la rue Laurier à Montréal en fin d’après-midi, une petite heure avant d’aller chercher sa fille à la garderie. Lorsque je l’ai contactée pour lui proposer d’écrire à son propos, elle m’a répondu rapidement et avec enthousiasme. J’avais donc très hâte de la rencontrer.

 

Comme j’en connais peu sur elle, je lui demande d’abord de me parler de son parcours professionnel. Claudia me raconte qu’elle a toujours su qu’elle voulait vivre des communications et écrire, peu importe la forme. Elle a d’abord fait des études de baccalauréat en journalisme à l’Université du Québec à Montréal avec une spécialisation en littérature avant de faire une maîtrise en création littéraire.

 

Vous le savez, j’admire beaucoup les personnes qui ont un rêve et qui arrivent à l’atteindre. Claudia est de celle-là, elle qui anime depuis maintenant quatre ans l’émission LIRE sur le canal Ici ARTV en plus de cumuler plusieurs autres mandats, comme toute bonne personne qui veut vivre de sa plume! Entre deux enregistrements de LIRE, Claudia anime ici et là, effectue des contrats de recherche et elle écrit des articles de magazines et de la fiction.

C’est sans compter qu’en plus d’être animatrice, recherchiste, auteur, elle est aussi mère ! La petite Ophélie a maintenant deux ans. Durant les quelques heures où elle est à la garderie, Claudia se discipline et écrit, écrit et écrit. Son temps est précieux et elle en est consciente. Interdis donc de perdre trop son temps sur Internet et sur Facebook! Et elle y arrive… ou presque ; c’est merveilleux!

 

Claudia a publié en 2011 son tout premier roman intitulé Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps et, l’an dernier Les îles Canaries, vol 459, en plus de codiriger Amour et libertinage par les trentenaires d’aujourd’hui (2012) et participé à de nombreux collectifs dont Premières amours avec sa nouvelle Comment décrocher les cumulus, un ouvrage jeunesse (2011).

Elle m’explique que ce qui l’intéresse au niveau de l’écriture par les temps qui court, c’est ce qui tourne autour de la vie, de la mort, la relation entre les deux. Elle est fascinée par le temps qui passe, son effet sur l’amour, le deuil. Sa récente maternité lui apporte d’autres réflexions au niveau de la temporalité, de son rôle en tant que parent, entre les moments qui passent de notre naissance à celui de notre trépas.

 

Ces questions sont sans doute au cœur de son écriture en ce moment, elle qui rédige un essai sur Nelly Arcan, l’auteure célèbre qui a mis fin à ses jours en 2009… Le texte fera partie d’un collectif qu’elle coordonne et qui paraîtra chez VLB.

 

Au niveau de l’écriture, l’écrivaine Louise Dupré est devenue un modèle ou une sorte de mentor pour Claudia, elle qui l’a dirigée lors de ses études de maîtrise. Claudia s’inspire également de ses auteurs favoris, Annie Ernaux étant son écrivaine préférée. Parmi les autres, on retrouve dans le désordre, Élise Turcotte, Marguerite Duras, Virginia Woolf, Sylvie Plath, Hervé Guibert, Albert Camus, Stefan Sweig et Romain Gary.

 

La naissance de sa petite fille il y a deux ans a changé beaucoup de choses chez elle ; évidemment, la maternité, c’est une découverte en soi. Cette affluence d’amour pour un être qu’on n’a jamais vu ne peut être comprise que par quelqu’un qui a eu la chance d’avoir des enfants; et j’en suis. Toute notre vie, on n’a eu à penser qu’à soi. Oui, un peu à sa tendre moitié, à sa famille, à ses amis, mais il faut l’avouer, tout revient souvent à soi. Or, ce petit bout d’humain arrive et tout à coup, tout est remis en perspective, on ne passe plus en premier, mais c’est en même temps correct ainsi… La maternité, la paternité, c’est la rencontre du vrai amour, l’amour viscéral qui nous habitera toute notre vie…

 

Évidemment, si la maternité change sa perception qu’elle a de la vie, elle change aussi l’horaire de travail! Claudia va conduire et chercher sa petite fille à pieds, ce qu’elle adore puisque cette demi-heure de marche matin et soir est son moment de réflexion où elle puise son inspiration. C’est à ce moment que les idées viennent à elle, et le froid du dernier hiver n’a même pas réussi à engourdir ses neurones, au contraire… Qui sait ce qui s’en vient côté écriture après le collectif sur Nelly Arcan!

 

LES TROUVAILLES DE cLAUDIA

 

Claudia dit suivre la mode sans vraiment la suivre. Elle feuillette les magazines de mode pour se détendre et parfois, elle dit adopter des styles qu’elle y trouve : « Parfois je « copie » des allures de femmes que j’admire et que je trouve belles en souhaitant qu’elles ne se rendent pas compte que je les imite ! Il m’arrive aussi de faire des faux pas, d’être quétaine aux yeux de certaines personnes ou juste de faire ce qui me plaît sans me soucier de la mode du moment. »

 

L’élégante animatrice se considère comme fidèle à certaines marques quand elles riment avec qualité et qu’elles ne la déçoivent jamais au fil du temps. « Je suis prête à payer pour de la grande qualité et des tissus doux, précise-t-elle. » Mais attention aux pratiques d’affaires parce que, peu importe la qualité, elle se dit prête à arrêter d’encourager une marque quand ceux qui la lui vendent ne traitent pas avec respect leurs employés ou leur clientèle.

 

Lorsque je lui demande ce qu’elle aime et ce qu’elle n’aime pas de la mode, elle répond : « J’aime l’audace des créateurs, ceux qui sont inventifs et qui aiment faire honneur aux corps de toutes les femmes en comprenant bien le style de vie de fous qu’on mène à travers une difficile conciliation travail-famille-5-à-7. J’aime ceux qui nous habillent en pensant aux courbes naturelles du corps, par exemple de celles qui ont eu des enfants ou qui veulent être cutes tout en étant confortables pour transporter un sac à couches dans une main et une sacoche dans l’autre. Je n’aime pas la mode inconfortable, trop serrée, conçue dans des tissus cheap, dans des usines qui ne respectent pas ceux qui y travaillent. Je n’aime pas la mode trop tape-à-l’œil qui ne dure pas plus qu’une saison. Je n’aime pas quand la mode nous empêche de courir et d’être libre et quand elle existe juste pour faire rêver sur les podiums de défilés. »

 

L’animatrice à Ici ARTV qualifie sont style vestimentaire de classique et bipolaire : « Je peux adopter la robe noire classique, les perles et les talons un soir comme porter un jean boyfriend, une chemise de chasse et des baskets le lendemain. Comme je travaille le plus souvent de la maison à lire et à écrire, je suis habillée « en mou » la plupart du temps. « Du mou » cute quand même! Pour la télé, j’ai la chance d’avoir une styliste qui a beaucoup de goût pour me créer des beaux looks. »

 

Claudia nous dit d’ailleurs être très fidèle à son équipe qui prend soin d’elle ; Sylvie Lacaille, sa styliste, Catherine Deschamps pour le maquillage et Martin Alarie, son coiffeur. Elle leur est très reconnaissante et, à l’écouter en parler, on sent qu’elle apprécie grandement leur travail.

 

Elle a des endroits fétiches pour le magasinage, comme Les coureurs de jupons sur la rue Masson à Montréal qui vend des vêtements de créateurs québécois. « Je me sens moins coupable de dépenser en me disant que j’encourage des gens d’ici qui ont du talent, explique-t-elle ». Sinon, elle adore les friperies et bazars pour y faire des trouvailles très économiques dans des coupes vintage qui lui vont bien. Claudia aime d’ailleurs la friperie Déjà porté de Westmount (344, avenue Victoria), là « où les dames se tannent très vite de leurs affaires! » Elle achète aussi parfois en ligne, mais « c’est pour moi aussi dangereux qu’un joueur compulsif laissé libre dans un casino! »

 

Lorsque je lui demande si effectivement elle a déjà acheté des vêtements de façon impulsive, elle confie : « Oui, malheureusement. Je suis une impulsive qui achète par coups de tête… J’ai déjà acheté des bottes seulement parce que j’étais en peine d’amour et comme elles me rappelaient trop mon désamour, je ne les ai jamais portées… Folle de même! Je pense qu’elles sont chez une amie qui les porte avec plaisir. Tant mieux pour elle! »

 

Pour terminer notre rencontre, Claudia Larochelle m’a partagé ses petites trouvailles :

  • Ses bottes préférées, de la marque Kenzie, achetées chez Scarpa sur la rue St-Denis à Montréal et qui ont beaucoup, beaucoup voyagé!
     

  • Un très grand foulard en cachemire, un cadeau de Claudia à elle-même pour célébrer l’obtention de sa maîtrise (acheté chez Ça va de soi, sur la rue Laurier à Montréal). Elle voit ce foulard qu’elle porte souvent quand elle écrit comme une forme de protection lorsqu’elle s’enveloppe confortablement dedans et comme un réconfort certain puisqu’elle est très frileuse!
     

  • Un bracelet Kazak, la marque maison de Les coureurs de jupons.
     

  • Un sac qui s’accroche également au dos, de la marque Mark Jacobs, acheté à la Maison Ogilvy (idéal pour la maman qui doit aussi traîner un sac à couches).

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