Mes Petites Trouvailles

Les derniers mois ont été tumultueux au Canada. Jacob, Smart Set, Parasuco, Bikini Village, Mexx ont tous déclaré faillite et plusieurs ferment leurs portes. En effet, Jacob n’a pas su s’adapter au changement du marché avec le commerce électronique. Smart Set, malgré ses efforts énormes pour cibler la clientèle féminine, n’a pas réussi à convaincre la femme québécoise de devenir une cliente fidèle du magasin. Parasuco et Mexx ont perdu de la popularité et n’ont pas réussi à remonter la pente vers la rentabilité. On peut entendre tout le monde s’en parler et le sujet est devenu aussi important que le froid polaire de cet hiver. Il est vrai que ses nouvelles sont tout simplement tragiques. Les pertes d’emploi dans l’industrie sont alarmantes et les fermetures d’entreprises canadiennes le sont tout autant ! Mais comme dans mes articles à chaque mois, j’essaie de voir le côté positif de la situation. Je pense honnêtement que le Canada, mais surtout le Québec, peut profiter de cette situation. En effet, le Québec fourmille de talents et de créativité et en agissant de la bonne façon, nous pouvons créer une « révolution » sans précédent de l’industrie.

 

Toutes ces personnes sur le point de perdre leur emploi, et qui se trouvent sur le marché du travail, devront se développer de nouvelles compétences et plusieurs devront se lancer dans de nouveaux projets. Plusieurs avenues sont possibles. Une des avenues intéressantes est le commerce électronique. Le Canada, mais surtout le Québec, est en retard sur cette nouvelle tendance. Avec des idées originales et de la segmentation de niche, le commerce électronique peut devenir, selon moi, un générateur de revenus importants pour le Canada. Bien que notre marché soit plutôt petit, il faut se rappeler que nous sommes voisins des Américains et leur pouvoir d’achat est impressionnant. Il y a là un potentiel !

 

De plus, nous parlons sans cesse des changements dans l’industrie : comment l’arrivée de la Chine dans la production a détruit notre industrie ; comment l’émergence de grandes chaînes internationales a « apocalypsé » nos entreprises et, surtout, comment l’arrivée du cybercommerce a changé la dynamique de ventes chez nos détaillants ? À ça, j’aimerais dire en bon français : SUCK IT UP ! Nous avons la possibilité d’innover dans l’industrie, pourquoi ne pas revoir notre modèle d’affaires et transformer le Canada comme leader de l’industrie de la mode. Nous avons définitivement le talent et maintenant que de nombreuses personnes se retrouvent sans emploi, nous avons une urgence d’innover et de régénérer cette industrie. Sous cette pression, je crois que de grandes choses peuvent être accomplies.

 

Pour ceux qui ne sont pas convaincus, je vous rappelle que nous avons des créateurs émergents exceptionnels. Les Incompétents, Des Rosiers, Pedram Karimi, Ben Lafaille et Travis Taddeo en sont quelques-uns. Pourquoi ne pas développer des stratégies qui permettraient de promouvoir nos créateurs québécois et donneraient une meilleure accessibilité à la population à tout ce talent.